C’est une avancée majeure dans le dossier de la mystérieuse découverte d’un fluide jaillissant à Ghahira, un village de la sous-préfecture de Salambandé, dans la préfecture de Labé. Selon Guinéenews qui donne l’information, près de deux ans après les premiers signalements qui avaient fait grand bruit, les recherches se poursuivent toujours… et elles commencent à livrer leurs secrets.
Un échantillon testé positif au pétrole
Selon Ibrahima Sory Sidibé, inspecteur régional des mines et de la géologie de Labé, l’un des échantillons du liquide prélevé à Ghahira a été confirmé positif au pétrole après analyse à l’étranger.
« Dès les premières alertes des habitants, le ministère a immédiatement dépêché des équipes sur place : des experts géologues, des spécialistes en géophysique. Des études ont été menées sur le fluide découvert. Contrairement à ce que certains imaginent, on ne trouve pas du gasoil ou de l’essence à l’état naturel. Ce sont des fluides issus de roches après traitement. Moi-même, j’ai visité la maison où le fluide a jailli, et des échantillons ont été envoyés à l’étranger », explique Ibrahima Sory Sidibé.
Une mission de la SONAP toujours sur le terrain
Suite aux résultats positifs, une équipe de la SONAP (Société Nationale des Pétroles) est actuellement sur place pour approfondir les recherches. Leur objectif : analyser les cours d’eau, les roches en transformation, et l’environnement autour de la vallée de Madina Kutta, non loin de Ghahira.
« Nous avons des raisons sérieuses de poursuivre ces investigations. La faille géologique appelée “rift continental” traverse la région. Elle part de la Mauritanie, passe par le Sénégal, la Guinée, la Côte d’Ivoire et atteint le Nigeria. Des gisements ont été découverts en Mauritanie, au Sénégal et en Côte d’Ivoire. La Guinée est géographiquement sur la même ligne. Si un échantillon s’est révélé positif chez nous, cela mérite qu’on creuse davantage », souligne M. Sidibé.
Une phase décisive ce 31 mai
La mission en cours devrait s’achever ce 31 mai, avec l’analyse des nouveaux échantillons prélevés. Si les résultats sont concluants, cela pourrait marquer un tournant pour l’avenir énergétique de la région.
À noter : les spécialistes estiment que l’intérêt se porte moins sur la maison même où le fluide a jailli que sur les zones environnantes, notamment autour de la vallée de Madina Kutta, actuellement en étude approfondie.
Mohamed Said Azhary pour Yimbayanews.com