Dans la matinée de ce lundi 30 décembre 2024, 103 enseignants-chercheurs des universités Gamal Abdel Nasser de Conakry et Général Lansana Conté ont manifesté leur mécontentement lors d’un sit-in organisé devant le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation.
Ces enseignants, avec plus de 10 ans d’expérience dans leurs universités respectives, dénoncent leur exclusion du processus de recrutement dans la fonction publique.
« Nous, les 103 enseignants, avons été écartés du processus de recrutement lancé par le ministère de la Fonction publique. Pourtant, lorsque ce recrutement a été annoncé, nous avons déposé nos dossiers au même titre que les autres enseignants qui ont été enrôlés et dont les matricules sont déjà sortis. À notre grande surprise, nous avons découvert que nos noms avaient été retirés de la liste transmise au rectorat, puis au ministère », a expliqué Guemou Albert Siba Touama, enseignant-chercheur à l’Université Général Lansana Conté.
M. Touama a également précisé qu’ils étaient initialement 104 enseignants à être exclus du processus, mais que l’un d’entre eux est malheureusement décédé depuis.
Malgré plusieurs démarches entreprises auprès des autorités compétentes, aucune solution n’a été trouvée à ce jour. « Nous avons envoyé des courriers aux syndicats et aux responsables des universités de Sonfonia et de Gamal, mais sans succès. Nous avons également rencontré le ministre, qui avait donné des instructions au secrétaire général pour prendre le dossier au sérieux. Pourtant, jusqu’à présent, nous n’avons pas obtenu gain de cause », a-t-il déploré.
Dans leurs revendications, ces enseignants-chercheurs ont exprimé leur attachement à leur mission d’éducation et d’encadrement, tout en sollicitant des solutions concrètes.
« Nous sommes des éducateurs, pas des fauteurs de trouble. Nous réclamons simplement ce qui nous revient de droit. Nous demandons que les 103 enseignants écartés soient rétablis dans leurs droits et intégrés dans la fonction publique, au même titre que les autres. Malgré cette injustice, nous continuons d’assurer nos cours dans l’intérêt supérieur des étudiants », a conclu Albert Siba Touama.
Aminata Camara pour Yimbayanews.com