Conakry – La date du 5 septembre 2025 s’annonce explosive sur la scène politique guinéenne. Quatre ans jour pour jour après le coup d’État qui a porté le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) au pouvoir, la journée sera marquée par trois événements majeurs : la commémoration de la prise de pouvoir par le général Mamadi Doumbouya, le coup d’envoi officiel de la campagne du référendum constitutionnel prévu le 21 septembre, et une mobilisation nationale annoncée par les Forces Vives de Guinée (FVG) contre ce qu’elles qualifient de « confiscation du pouvoir ».
Quatre ans après le coup d’État, un bilan contesté
Le 5 septembre 2021, les militaires renversaient le président Alpha Condé, promettant une transition de 18 mois. Quatre ans plus tard, les FVG dénoncent une « dérive autoritaire » et accusent le CNRD de vouloir prolonger son règne grâce à une nouvelle Constitution sur mesure. Le mouvement appelle à des manifestations en Guinée et à l’étranger pour dénoncer « violations massives des droits humains », « assassinats de manifestants » et « répression des voix dissidentes ».
Un référendum controversé
Prévu pour le 21 septembre, le référendum constitutionnel est au cœur de la discorde. Les FVG y voient une « mascarade électorale » visant à lever l’interdiction faite aux auteurs de coups d’État de se présenter à des élections, prévue par la Charte de la transition et la Charte africaine de la démocratie. Selon elles, une candidature de Mamadi Doumbouya constituerait un acte de « haute trahison ».
Un mois de septembre à risque
La double offensive politique – campagne référendaire et mobilisation de rue – place le CNRD dans une position délicate. Au-delà du résultat du scrutin, le taux de participation sera un test décisif : l’UFDG de Cellou Dalein Diallo et ses alliés ont déjà annoncé qu’ils ne se sentaient pas concernés par le vote.


Dans ce climat tendu, le 5 septembre pourrait marquer soit une étape supplémentaire dans la crise politique guinéenne, soit l’ouverture d’un dialogue apaisé. Reste à savoir si les acteurs privilégieront la confrontation ou la négociation.
Mohamed Said Azhary pour Yimbayanews.com




























