Fervent défenseur des droits Humains, Ibrahima Kalil Diallo, président du mouvement »Agissons pour la Guinée » pris part, hier, au sit-in initié par les responsables politiques du mouvement MoDeL, pour exiger la libération de leur leader, Aliou Bah, condamné à deux ans d’emprisonnement, pour offense au chef de l’État.
A cette occasion, le jeune leader a tenu à préciser qu’au delà d’Aliou Bah son combat s’étend sur l’ensemble des personnes injustement incarcérées pour leurs opinions. « Au delà d’Aliou Bah, c’est l’ensemble du peuple de Guinée qui se trouve aujourd’hui être condamné. Puisque en attendant ce sont nos libertés qui sont confisquées, c’est le droit à l’information qui est confisqué », a-t-il déclaré.
Au regard de la situation socio-politique du pays, Ibrahima Kalil pense que les guinéens assistent impuissants à une remise en cause de tous les acquis obtenus parfois au pris de haute lutte pour l’instauration d’une véritable démocratie mais également d’un véritable Etat de droit en Guinée.
Il en a profité pour appeler à la conscience collective de l’ensemble des guinéens, car révèle-t-il: « Ce qui se trame aujourd’hui si ça abouti, on doit se rendre à l’évidence que c’est parti pour 40 ans de dictature (…) en trois ans, ce qui a été fait en terme de confiscation de pouvoir n’a jamais été fait sous les derniers régimes démocratiques qu’on a eu. Lansana Conté bien qu’étant militaire n’a jamais porté une entorse à la liberté, Alpha Condé pendant 11 ans il n’a jamais fermé une radio, c’est vrai il a envoyé des gens en prison mais il mettait un peu de la manière dans la façon de faire, mais aujourd’hui on est dans l’obscurité », a fustigé le jeune politique.
Au nom de son mouvement, Ibrahima Kalil a réitéré son engagement à accompagner toute initiative qui concourt à la libération du président du MoDeL, Aliou Bah mais aussi des autres détenus. « Cette lutte qu’on soit dans un parti politique ou qu’on soit dans un mouvement en tant que citoyen nous la mènerons, même si au prix de notre sang », a-t-il lancé.
Par ailleurs, il a regretté l’absence des autres leaders politiques, d’activistes engagés en faveur des droits de l’homme, d’artiste engagés, des défenseurs des droits de l’homme, à ce sit-in, au siège du MoDeL, ce samedi.
Par Sale matou Yansané pour Yimbayanews.com