Coup de théâtre politique à Madagascar. Alors que des milliers de manifestants réclament toujours sa démission, le président Andry Rajoelina a annoncé, ce mardi 14 octobre 2025, la dissolution de l’Assemblée nationale.
Cette décision intervient dans un contexte de forte tension, au moment même où plusieurs députés, notamment issus de l’opposition, tentaient d’engager une procédure de destitution contre le chef de l’État.
> « Conformément aux dispositions de l’article 60 de la Constitution, l’Assemblée nationale est dissoute », indique un communiqué officiel.
Particularité notable : bien que daté d’Antananarivo, le document n’a pas été signé de la main du président, actuellement en fuite à l’étranger.
La veille, dans une allocution de 26 minutes diffusée sur les réseaux sociaux, Andry Rajoelina avait confirmé avoir quitté la Grande Île, invoquant des menaces sur son intégrité physique et la préparation d’un coup d’État.
> « Mon intégrité physique était menacée. Un coup d’État se préparait, j’ai dû quitter Madagascar pour ma sécurité », avait-il déclaré.
Le président a néanmoins appelé ses compatriotes à préserver l’ordre constitutionnel afin d’éviter toute sanction de la communauté internationale. Il a également insisté sur la nécessité de « l’unité nationale » pour « redresser le pays ».
Dans la foulée, Andry Rajoelina a procédé à un réaménagement de son entourage politique, en nommant Rajaoarinelina Lova Tahina au poste de conseillère spéciale chargée des relations avec les institutions.
Cette dissolution marque une nouvelle étape dans la crise politique que traverse Madagascar, où la tension ne cesse de s’intensifier entre le pouvoir et l’opposition.
Mohamed Said Azhary pour Yimbayanews.com