Nouveau coup de tonnerre sur la scène politique malienne. Ce mercredi 7 mai 2025, les autorités de transition ont annoncé la suspension jusqu’à nouvel ordre de toutes les activités des partis politiques et associations à caractère politique à travers le pays.
Dans un décret signé par le chef de l’État, le Général Assimi Goïta, le pouvoir invoque des « raisons d’ordre public » pour justifier cette décision exceptionnelle. Une mesure qui intervient dans un climat de vives tensions politiques à Bamako.
Depuis plusieurs jours, les partis politiques étaient dans le viseur du pouvoir, notamment après les recommandations controversées issues d’une consultation des « forces vives » du pays, qui proposaient leur pure et simple dissolution. Le 30 avril dernier, un premier signal avait été donné avec l’abrogation officielle de la charte des partis politiques.
Face à cette escalade, une coalition de formations politiques et d’acteurs de la société civile s’était constituée pour dénoncer ce qu’elle considère comme une dérive autoritaire.
La décision de ce mercredi a été prise lors d’un Conseil des ministres présidé par le Général Goïta. Le gouvernement assure vouloir garantir la sécurité publique dans un contexte de transition politique prolongée, sur fond d’insécurité persistante et de crise institutionnelle.
Depuis le coup d’État militaire d’août 2020, le Mali reste plongé dans une instabilité chronique, entre violences armées, pressions internationales et débats intenses sur l’avenir démocratique du pays.
Mohamed Said Azhary pour Yimbayanews.com