Disait Ousmane Sembène Par Ismaël SOMPARE Consultant en Ressources Humaines et Analyste des dynamiques politiques et sociales En Guinée, il semble que l’honnêteté politique soit devenue un délit, et la cohérence un acte de défi. Je le dis sans détour : j’ai soutenu le troisième mandat du président Alpha Condé, et j’en suis fier. Si c’était à refaire, je le referais sans hésiter. Mon choix n’était pas dicté par l’émotion, mais par la conviction qu’en face, les adversaires politiques n’avaient jamais rendu compte de leurs propres gestions ni assumé leurs responsabilités devant le peuple de Guinée. Mon adhésion à Alpha Condé reposait sur des raisons claires : la récupération des patrimoines nationaux bradés ou vendus à vil prix. Oui, c’est sous sa gouvernance que la Guinée a repris le contrôle de Fria, de Simandou qu’on célèbre aujourd’hui, ou encore des rails et infrastructures ferroviaires autrefois cédés. Cette volonté de restaurer la souveraineté économique nationale ne relève pas du hasard, mais d’une vision patriotique. Et je le dis haut et fort : Alpha Condé n’a laissé ni empire économique ni biens gigantesques, ni en Guinée ni ailleurs. Si quelqu’un prétend le contraire, qu’il apporte des preuves tangibles. L’histoire jugera les faits, pas les rumeurs. Pourtant, ce que je constate aujourd’hui relève d’un deux poids, deux mesures inquiétant. Beaucoup ont applaudi le troisième mandat d’Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire, mais ont condamné celui d’Alpha Condé au nom d’un prétendu principe démocratique à géométrie variable. Aujourd’hui, ADO s’oriente vers un quatrième mandat où sont donc passées ces indignations sélectives ? Après le 5 septembre, les mêmes voix qui conspuaient Alpha Condé se sont empressées d’acclamer le CNRD et le colonel Doumbouya. Elles ont produit des mémorandums, proclamé leur soutien, et vanté une “nouvelle ère”. Aujourd’hui que le vent tourne, elles se découvrent victimes d’un système qu’elles ont pourtant légitimé. Qu’elles assument ! Je conseille à tous : si l’État ou son président font appel à votre expertise, acceptez, servez loyalement et avec patriotisme. Car les hommes passent, mais la Guinée demeure. Pour ma part, je continue d’observer avec lucidité et patience, tel un lynx guettant le bout du tunnel. La Guinée n’a pas besoin de démagogues, mais d’hommes d’État. Elle n’a pas besoin d’opportunistes, mais de consciences éveillées. Vive la jeunesse guinéenne consciente et patriote. À bas les opposants véreux et les raccourcis politiques ! Fait à Manéah, le 11/10/2025
Ismaël Somparé sur Yimbayanews.com